Existe-t-il un mystère Toutankhamon ?
C'est quelques mois après l'ouverture de la tombe que Lord Carnavon fut atteint d'un mal mystérieux, à Louxor.

Transporté d'urgence au Caire, il mourut quelques jours plus tard, le 5 avril 1923. A ce moment même, toutes les lumières de la ville s'éteignirent... Autre fait encore plus déroutant, à l'heure exacte du décès de son maître, le chien de Lord Carnavon se mit à hurler et tomba raide mort. Plus tard, des chercheurs et des scientifiques ayant participé à l'ouverture de la tombe, disparurent. On s'interrogea sur cette « malédiction » pharaonique. La science a aujourd'hui, en partie, levé le voile de ce mystère en nous apportant une explication : la contamination serait due à des bactéries réactivées, en suspension dans l'air...

Toutankhamon (1336-1327 av. J.-C.) fut un roi de la XVIIIe dynastie qui monta sur le trône à l'âge de neuf ans et mourut jeune entre dix-huit et vingt et un ans. Il aurait un lien de parenté avec le pharaon hérétique Akhenaton. Le tombeau avait été inviolé. Les fouilles durèrent neuf ans avec une interruption de deux ans. Ce fabuleux trésor funéraire jamais découvert en égypte, semble disproportionné par rapport à l'importance de ce roi dont on connaît peu de faits marquants lors de son court règne. De plus, son tombeau est le plus petit de tous les tombeaux royaux de la Vallée des Rois.

Tête de Toutankhamon émergeant d’une fleur de lotus

L’auteur a représenté la tête du pharaon enfant émergeant d’une fleur de lotus entrouverte. Le support peint en bleu symbolise l’eau d’où émerge la fleur de lotus. Le lotus émergeant symbolise le soleil qui se régénère chaque matin à l’issue de son voyage nocturne outre-tombe. La petite sculpture a pour but d’offrir  au souverain une renaissance perpétuelle.

Le sarcophage intermédiaire

Ce sarcophage en bois est recouvert d’une feuille d’or et richement décoré d’un motif avec des incrustations de pierres semi-précieuses et de pâte de verre multicolore. Toutankhamon est représenté dans la pose traditionnelle d’Osiris avec les mains croisées sur la poitrine tenant le sceptre et le fouet. Le pharaon est coiffé du némès, son menton est orné de la barbe postiche recourbée caractéristique des dieux. Le sarcophage est recouvert du motif décoratif rishi, constitué de petites plumes.

Le sarcophage intérieur

Ce sarcophage en or massif est enrichi d’incrustations de pierres semi-précieuses et de pâte de verre. Il représente le pharaon momifié dans la pose traditionnelle d’Osiris, les bras croisés sur la poitrine tenant le sceptre et le fouet. Les incrustations des yeux sont perdues ; les paupières et les sourcils sont en pâte de verre bleue. Le menton est orné de la barbe postiche recourbée. Des larges bracelets en pierres incrustées recouvrent les poignets. Les déesses Nekhbet et Ouadjet enveloppent le souverain de leurs ailes déployées en signe de protection.

Les ouchebti de Toutankhamon

Voir plus bas le descriptif du 1er au 3ème oushebti

Statue de Ptah

Le dieu Ptah est représenté dans son iconographie caractéristique, liée aux canons de la statuaire archaïque : le corps est à peine défini, enveloppé dans une sorte de gaine dont seules sortent  la tête et les mains. Il porte un sceptre composite, formé des trois signes ouas, ankh et djed, symbolisant respectivement le pouvoir, la vie éternelle et la stabilité.

Oushebti portant le némès [1er]

Cette statuette représente le pharaon  portant le némès,  une étoffe en lin à rayures blanches et bleues qui remplace souvent la couronne. Ses mains sont croisées sur la poitrine ; dans l’une il tient le sceptre héqa, dans l’autre le fouet.

Oushebti portant la couronne bleue [2ème]

Cette statuette représente le pharaon avec la couronne bleue qui ressemble à un casque. Le corps apparaît dans la pose osirienne traditionnelle, enveloppé de bandelette comme une momie, les mains croisées sur la poitrine tenant le sceptre et le fouet en or (voir détail ci-contre).

Oushebti doré portant la perruque nubienne [3ème]

Cet oushebti en bois est coiffé d’une courte perruque de type nubien. Le sceptre qu’il tient dans la main gauche est en bronze. Le second attribut royal, le fouet, a disparu.

Statue du pharaon portant la couronne rouge et la couronne blanche [2ème et 3ème]

Ces statuettes représentent Toutankhamon portant deux couronnes différentes : la couronne blanche de la Haute-Egypte et la couronne rouge de la Basse-Egypte. La couronne rouge, sorte de masque plat de prolonge en pointe au sommet du crâne ; la couronne blanche est une haute mitre oblongue. Les pharaons portent parfois les deux couronnes l’une sur l’autre, qui symbolisent leur souveraineté sur le pays unifié. La représentation du pharaon dans ces deux  statues, le cou tendu en avant, le ventre renflé et les flancs bas, traduit l’influence de l’art amarnien.

Toutankhamon sur une panthère et sur une barque de papyrus [1er]

Sur la première statue Toutankhamon porte la couronne blanche de Haute-Egypte. Il est vêtu d’un pagne plissé et porte le flagellum et un long bâton. Le félin, au dos creusé, est présenté dans un mouvement très réaliste. Le pharaon assimilé au soleil par les dorures de son corps, domine la panthère, illustrant ainsi le triomphe sur la mort.
Sur la barque Toutankhamon pêche au harpon un hippopotame imaginaire. Il porte la couronne rouge de Basse-Egypte. Cette chasse symbolique célèbre le rôle du pharaon en tant que garant de l’ordre cosmique.

Statue du Ka de Toutankhamon

Cette statue est coiffée d’un némès orné d’un uræus doré sur le front. Elle porte une masse piriforme et une longue perche. Sur la partie trapézoïdale saillante du pagne plissé figure une inscription. Le Ka (composante fondamentale de la personne) forme avec le Ba (incarnation animée du défunt) et l’akh (l’esprit transfiguré), une force vitale permettant à l’individu de vivre sur terre et dans l’au-delà. La statue du Ka pallie la destruction éventuelle du corps, fournissant à l’âme un soutien indéfectible.

Simulacre portatif d’Anubis

Cette sculpture en bois stuqué et bitumé d’Anubis, le dieu-chacal, est fixée sur le couvercle coulissant d’un coffret en forme de sanctuaire posé sur une chaise qui permettait de transporter l’image du dieu lors des processions. Le contour des yeux et les sourcils sont en or, tandis que les yeux sont en calcite et en obsidienne, et les ongles en argent. Anubis présidait à la mort et à l’embaumement. Il conduisait les défunts dans l’au-delà et devant le tribunal d’Osiris pour la pesée de l’âme.

Naos en bois doré et coffret à canopes

Naos en bois doré

Ce naos est destiné à conserver les vases canopes. Il repose sur un traîneau en bois doré. Il est formé de quatre piliers angulaires soutenant un toit entouré d’une frise d’uraei surmontés  d’un disque solaire. Quatre déesses aux bras grand ouverts, en signe de protection veillent sur les viscères du pharaon. Le modelé naturaliste des corps témoignent de l’influence de l’art amarnien.

Coffret à canopes

Ce coffre en albâtre évoque par sa forme le Temple prédynastique de Haute-Egypte. Il est fixé sur un traîneau en bois doré qui facilitait son transport. L’intérieur abritait les sarcophages en or massif contenant les viscères de Toutankhamon. Ces compartiments étaient fermés par des couvercles en albâtre représentant le visage du pharaon. Les angles sont occupés par Nephthys, Isis, Neith et Selkis, sculptées en relief dont les bras ouverts protègent les viscères royales.

Autres objets funéraires

Trône de Toutankhamon

Les pieds du trône se terminent par des pattes de lion. Deux serpents ailés formes les accoudoirs et deux têtes de lions ornent la partie frontale du siège. Le dossier est décoré d’une scène montrant Toutankhamon assis sur un trône, un bras appuyé sur le sommet du dossier et les pieds posés sur un tabouret. Ankhésenamon est debout devant lui ; elle applique sur l’épaule de son époux un onguent contenu dans une sort de coupe. Les vêtements des deux époux sont en argent. Le disque solaire, Aton, étend sur le jeune couple ses rayons bienfaisants, terminés par de petites mains. Les scènes de la vie privée de la famille royale sont caractéristiques de l’époque amarnienne.

Pectoral avec un scarabée ailé

L’élément central de ce pectoral ouvragé est un scarabée ailé en calcédoine verte, symbolisant le soleil. Les pattes de l’animal soutiennent une barque céleste contenant l’œil gauche d’Horus, surmonté d’un disque en argent et d’un croissant de lune.